Aujourd’hui je sais que ma photographie est viscéralement thérapeutique.
Au commencement, j’ai dix ans.
Je rencontre Melinda, fille de François Gillet, photographe professionnel dont la photo « Girl in mummy’s shoes » est accrochée depuis plusieurs années chez mes parents.
Melinda est la fille sur la photo. Nous deviendrons amies et nous le sommes toujours aujourd’hui.
C’est le début de mon éveil à la photographie. Mon premier appareil photo sera un Minolta argentique. J’en ai changé depuis mais mon doigt n’a jamais quitté le déclencheur.
Mon parcours professionnel se construira dans plusieurs agences de publicité pendant plus de 25 ans où je pourrai savourer la rigueur, le plaisir et la créativité des shootings de photographes que nous faisions intervenir pour l’élaboration de nos campagnes. Mon œil s’exerce et s’affine. Ma photographie se dessine.
Ma passion me mènera de la librairie Artazart aux Rencontres d’Arles où j’aurais la chance de rencontrer de nombreux photographes de renom tels que Harry Gruyaert, Bernard Plossu, Sabine Weiss, William Klein, Flore, Gil Rigoulet…
Mon œil devient exigeant et pointilleux. Ma photographie se peaufine.
En octobre 2017, mon fils Jules, 11 ans, est atteint d’une leucémie.
Avec son accord, je photographie toutes les étapes, tous les moments de son traitement. La maladie de Jules deviendra ma première série consciemment construite, « Burkitt ».
Puis ma fidèle amie Alexandra acceptera de se mettre à nu pour « Sans maternel », série en cours.
Ces deux séries ont ébranlé mon identité de mère et de femme.
En parallèle, j’ouvre mon espace de liberté et de créativité en glanant mes «Impertinences» au fil du temps.
La photographie et l’écriture sont les deux piliers qui me nourrissent au quotidien.
Merci à Lorenzo Virgili de m’accompagner dans ma démarche et ma construction photographique depuis deux ans.
Merci à Daniel Aron et Philippe Guiguet Bologne d’être mes indéfectibles attaches à Tanger, envoutante ville, bouillonnante de créativité, dont je suis tombée amoureuse il y a 7 ans.
Merci également à tous les talentueux photographes que j’ai la chance de côtoyer :